Figuration Critique 1988

Dans le cadre des échanges culturels ou artistiques se multipliant de nos jours d'un pays a l'autre, Figuration Critique entretient avec la Corée des rapports étroits sinon amicaux et chaleureux. Cet échange de talents, ce va-et-vient de visions, de styles et de cultures fondées a partir de civilisations méconnues les unes des autres, ne peut qu'enrichir un art qui demain sera l'expression d'un monde appelé a mieux se connaître et a s'aimer. Il ne faut pas oublier que le mouvement Impressionniste doit son originalité et son identification a la révélation que fut l'estampe japonaise pour les artistes français, tel Van Gogh notament, Pissaro, Seurat, Renoir... , frappés par la simplicité du graphisme extreme-oriental lié a l'acuité du regard dans la sobriété des rapports chromatiques. A l'inverse, la longue pratique d'une peinture figurative classique de pure tradition européenne ou française, ne peut qu'ouvrir largement les portes d'un art qui n'a pas eu le temps de s'épanouir dans un pays comme la Corée si longtemps étouffée sous le joug de l'occupation étrangere. Il faut cependant savoir que la Corée dispose d'un patri-moine artistique authentique qui a marqué de son em-preinte un peuple jeune, vigoureux et créatif. Pour la troisieme fois, Figuration Critique partage les cimaises du Salon avec des artistes coréens. En 1988, trente d'entre eux y participent, en collaboration avec le journal Art Post, mensuel artistique édité a Séoul. Art Post récompense ses lauréats par une exposition per-sonnelle dans une galerie parisienne. N'est-ce-point la, la confirmation qu'une amarre est nou-vellement ancrée au premier maillon d'une chaîne uni-verselle. Claude DORVAL